Que vous accueilliez un chiot tout fraîchement arrivé d’un élevage ou encore un loulou adopté dans un refuge, lorsqu’arrive le moment de le laisser seul à la maison, ce peut être un véritable casse-tête.

Voici quelques conseils pour vous aider.

Il faut, pour commencer, le laisser seul durant des moments très courts pour qu’il comprenne que vous revenez toujours. Ils ne font peut-être pas la différence entre cinq minutes et une demi-heure mais ils ont tout de même une certaine notion du temps qui passe. Vous pouvez, pour une première fois, le laisser seul 10 minutes, puis 1 heure, puis 2 heures.

Il peut être utile de laisser les premières fois la télévision ou la radio allumées. Ces stimulations visuelles et sonores permettent parfois d’atténuer le sentiment de dénuement total dû au silence. Mais cette technique est sujette à controverse : certains spécialistes pensent que le fait de mettre la radio montre au chiot que l’on va partir et provoque son anxiété.
Vous pouvez alors la brancher bien avant de partir (essayez et voyez comment réagit votre chien). Vous pouvez aussi lui laisser des os en peau de buffle à mâcher et des « jouets » pour l’occuper. Certains chiens ont besoin de s’estimer utiles pour se sentir bien. Le rôle le plus facile à leur donner est celui de gardien. Vous pouvez donc laisser au chiot un objet (sans valeur) qui vous appartient à garder : un sac, un pull…

Votre chien s’ennuie lorsqu’il est seul à la maison ? Il existe un choix très large de jouets pour chien avec lesquels votre compagnon canin peut jouer seul, comme des balles, des peluches, des jouets électroniques… votre chien peut également avoir un « doudou » avec votre odeur : pourquoi ne pas faire en sorte qu’une petite peluche lui rappelle son gardien ?

Autre point important : évitez d’enfermer votre animal dans une pièce inhabituelle, afin de limiter les dégâts. Il est certain qu’il est tentant de le laisser dans la salle de bains car, avant qu’il ait détruit le lavabo, il faudra du temps. Mais il percevra très mal cet isolement : il la considérera comme une punition dont il ignore la cause (le sentiment d’injustice existe aussi chez les chiens).
À proscrire également les cages de transport en votre absence : votre loulou pourra se blesser pour tenter d’en sortir. Il sera de même en danger au cas où un incident devait survenir dans votre maison en votre absence (incendie, etc)

À l’inverse, il n’est pas utile d’ouvrir les portes-fenêtres du jardin ou du balcon pour qu’il ait plus de place. Les risques d’accidents sont certains. De plus, le chien peut être excité par le passage des gens ou des animaux dehors et aboyer, alors qu’il ne l’aurait pas fait à l’intérieur.
L’avantage des absences courtes est l’espérance de dégâts minimes. Ce n’est pas toujours le cas, certains chiots étant d’une « dextérité » et d’une rapidité exemplaires dans l’art de la destruction !

Vous êtes content de le retrouver ; lui aussi. C’est bien, mais votre retour ne doit pas se transformer en effusions exagérées chaque fois. Essayez de contenir votre émotion et caressez votre chien quand il a retrouvé son calme. Vous pourrez laisser libre cours à vos débordements quand l’apprentissage de la solitude sera terminé. Sinon, le chien, espérant que vous allez revenir et lui faire la fête, va se « préparer » et se mettre en condition. Puis il va s’énerver, prendre une chaussure et la mordiller… et c’est ainsi que les dégâts commencent !

Il faut absolument vous retenir de punir le chien si des dégâts ont été commis. Certes, il est parfois très dur de garder son calme quand la chaise de style est complètement déchiquetée. La punition va vous soulager, mais ne sera d’aucune efficacité pour la suite. En effet, le chien va l’associer à votre retour et non à ses bêtises, et des réactions de peur se produiront à chacun de vos retours : fugues, défécations… (En effet, le chien ne peut pas comprendre la punition « en différé ».)
Ignorez simplement le chien. Ne remettez tout en ordre qu’en son absence. Vous obtiendrez de très bons résultats grâce à l’éducation positive. Il y a des dégâts : on ignore le chien pendant une heure. Il n’y a pas de dégâts : on le félicite abondamment mais après avoir respecté un temps de repos : posez vos affaires, puis tournez-vous vers lui et félicitez-le.

L’instant de « repos » permet de ne pas associer la récompense à votre retour mais à sa bonne conduite. Cela est à faire après des absences très courtes, pour qu’il fasse bien le rapport immédiat entre vos caresses et sa bonne conduite.

Et si vous n’arrivez pas à calmer votre poilu dans ce genre de contexte, n’hésitez pas : demandez-moi de faire une communication avec lui de façon à comprendre les causes profondes de son comportement inapproprié.

Christelle TRAUTMANN – AMINALL

(Source : Wamiz.com)

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