J’aimerais aujourd’hui attirer votre attention sur l’impact de la séparation des animaux d’avec leurs congénères.


Les chevaux sont des animaux qui vivent malheureusement très (trop) souvent ces moments de séparation. Un élevage, puis de multiples propriétaires… 

En tant qu’humain, et eu égard à l’approche scientifique classique, l’on s’imagine qu’il s’agit pour eux simplement de tourner une page et d’écrire le nouveau chapitre d’une vie… mais ce n’est pas le cas !

Il y a quelques temps, un cheval, Patchanga, me montrait à deux reprises au cours d’une « conversation » un petit cheval de couleur crème et me faisait ressentir ce que nous humains pourrions qualifier de profonde affection. Au moment du debriefing avec la propriétaire de Patchanga, cette dernière a validé que dans la précédente pension il y avait effectivement un poney de couleur crème avec lequel son cheval avait pour habitude de jouer. Ils s’entendaient à merveille tous les deux. Mais elle ne s’imaginait pas que Patchanga puisse y penser au point de lui en parler.

Autre exemple : au cours d’une autre communication, Saint Vals, un hongre, a lui aussi évoqué à deux reprises un cheval. Voici ce qui ressortait : « Je sens une certaine tristesse chez lui et mes questions m’amènent à comprendre qu’une séparation d’avec un cheval l’a beaucoup marqué. Saint Vals était à un moment donné chez un particulier (je ressens que c’était une femme). Il vivait au pré avec un hongre, plutôt marron foncé. Et je ressens beaucoup de fragilité chez cet autre cheval. C’est comme si Saint Vals assurait une certaine protection vis-à-vis de lui. Il me dit que ce cheval a toujours été un peu mis de côté, a toujours subi la solitude. Il n’y avait pas une grande communication entre eux, mais le lien était invisible. Ils savaient qu’ils étaient ensemble, et rien que ça les rassurait. Il me dit que la situation était telle que cet autre cheval a dû partir. Et Saint Vals s’est toujours fait du souci en pensant à lui. Il reste dans l’incertitude quant à l’issue réelle de l’histoire. Il pense que ce cheval n’a pas rejoint de famille mais a plutôt mal fini parce qu’« il ne servait pas à grand-chose ». Et ça le touche beaucoup de n’avoir pu l’aider, le protéger davantage.»

Au moment du debriefing avec la propriétaire de Saint Vals, cette dernière a effectivement validé que 5 ou 6 ans auparavant, il y avait effectivement un cheval espagnol à la robe très foncée qui était dans le même paddock que Saint Vals. Ils ne se faisaient pas de « mamours », mais ils s’entendaient bien. Ce cheval avait été débourré en Espagne et cela avait certainement été dur car il avait peur de l’homme et restait quasiment inapprochable. Sa propriétaire l’avait effectivement fait monter dans un camion pour le vendre à un marchand. On imagine malheureusement la suite…

La communication animale nous permet une fois encore de prendre conscience du fait que les animaux vivent émotionnellement très fort les choses et sont, tout comme nous, fortement marqués suite à des séparations.

Christelle TRAUTMANN – AMINALL

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