Pour rappel, chaque communication est effectuée sur la base de photos et du nom de l’animal. Rien de plus.

Patchanga est un de ces chevaux qui ont un véritable rôle dans la vie d’un « bipède » (entendez par là un humain ). Un animal n’arrive jamais dans notre vie par hasard et nous fait toujours travailler quelque chose, c’est clair, mais Patchanga, lui, est véritablement un pilier, un roc. Il est associé à quelque chose qui s’est passé dans la vie de Sarah, c’est sûr et certain. Il est arrivé au moment précis où il y a eu un accident ou un souci d’ordre émotionnel très lourd et il a été comme un pilier.

Sarah est très touchée par ce passage du compte-rendu. Elle m’explique que Patchanga est effectivement arrivé dans sa vie lorsqu’elle vivait un événement familial douloureux (je n’entrerai évidemment pas dans les détails) et qu’il l’a vraiment aidé à surmonter cela.

[…]

C’est un cheval qui est assez curieux, s’intéresse aux choses, mais jamais de façon intrusive. Il est vraiment présent, pleinement, dans tout ce qui se fait pour lui mais aussi pour Sarah, toujours très relié à elle. Il va toujours tâcher de lui faire plaisir, sera toujours à son écoute. Il est là pour mieux… la « servir ». C’est le mot qui vient. Il ne le fait absolument pas par besoin de reconnaissance. C’est parce qu’il le fait de bon cœur. Ce cheval a une grande empathie, naturellement.

Sarah valide : c’est un cheval généreux, toujours enclin à faire plaisir.

Il essaie de se mettre à la place de l’autre. Ça se sent aussi à la relation qu’il a avec le fils de Sarah. Il a conscience du fait que le petit garçon est tout petit et qu’il doit se mettre à sa portée, à sa hauteur. Il va toujours être très attentif, très doux, il va faire très attention. Il va aussi lui apprendre des choses. Il a comme un rôle d’enseignant. J’en reviens à ce que j’ai ressenti au début de la communication – le fait qu’il ait été là dans la vie de Sarah par rapport à une certaine problématique – Patchanga est comme un maître d’école. Mais pas en tant que cheval par rapport à son cavalier, mais un enseignant par rapport à la Vie de façon générale.

Sarah confirme que Patchanga est d’une très très grande douceur. Avec son fils de trois ans il fait toujours en sorte de ne pas être brusque, aura chaque fois des gestes très doux, et ce depuis qu’il est tout bébé.

Ma première rencontre avec Patchanga est très calme. Il est broute paisiblement. Ma présence ne le dérange en rien, mais il ne m’accorde pas plus d’importance que ça. Je me présente et lui explique pourquoi je suis là.

[…]

Il me fait comprendre que son activité préférée c’est… manger. Mais mis à part manger ? Il se montre en balade avec Sarah. Il aime le calme du pas sur un chemin ou une petite route déserte, en relation étroite avec elle. En revanche, arrive-t-il à Sarah d’allumer et consulter le téléphone lorsqu’elle est sur son dos ? Parce qu’il n’aime clairement pas ça. Je reçois que ça « coupe » en quelque sorte cette relation privilégiée qu’il ont tous les deux lorsqu’ils partent seuls en ballade. Soit Sarah le fait et il faudrait qu’elle arrête, ou alors il la remercie en quelque sorte parce qu’elle ne le fait justement pas.

Sarah rit au téléphone et me dit qu’il lui arrive justement de le faire souvent : elle papote avec sa copine au téléphone Elle me dit qu’elle va essayer de faire attention.

Qu’est-ce qu’il fait de mieux ? Il me répond « Aider ». Il ajoute à sa manière qu’il est même « fait » pour ça. C’est clairement un cheval qui pourrait œuvrer dans la relation d’aide (type thérapie par le biais du cheval). Il a la sensibilité, la stabilité et la force pour le faire.

Patchanga a conscience de ce qui se passe pour son espèce. Lorsque je lui demande ce qui le rend triste, je reçois de suite l’idée des autres chevaux qui subissent des traitements peu louables, voire barbares. Il reconnaît qu’il a énormément de chance de vivre avec Sarah. Il se dit choyé et aimé. Énormément aimé.

À l’inverse, lorsque je lui demande ce qui le rend heureux, il me montre le petit garçon de Sarah. C’est pour lui un grand bonheur que de passer des moments avec lui. Il aime sentir cette différence de taille entre le petit et lui, et en même temps le sentiment que tout ce qui passe est de la confiance, de la bienveillance… et du bonheur. Ce petit le fait rire par son enthousiasme et sa spontanéité. Il me dit que la spontanéité se perd avec l’âge. Il montre Sarah et ce qui vient comme message est que Sarah, en revanche, a gardé cette spontanéité et c’est ce qu’il adore chez elle.

S’ensuit tout un descriptif de la personnalité de Sarah, les épreuves qu’elle a dû traverser et ce en quoi cela a modifié son caractère et son mode de fonctionnement (ceci reste évidemment confidentiel)

Il ajoute que Sarah est une super maman et qu’elle n’a pas à culpabiliser pour les choses qu’elle estime ne pas faire suffisamment bien.

Sarah l’amuse beaucoup dans le sens où elle est toujours en mouvement. Elle est quelqu’un qui « brasse » beaucoup. Et il aime quand elle rit. Il me dit qu’elle a le rire facile.

[…]

Veut-il me parler de Caramel (l’autre cheval de Sarah) ? Il le sent fragile, de façon générale. Il me dit que c’est un être essoufflé. Il ressent qu’il n’a pas été épargné par la vie. Il y a le mot « déconvenue » qui arrive. Ça n’a rien à voir avec ce qu’il vit avec Sarah. C’est qu’il est encore imprégné par tout ce qu’il a vécu, particulièrement le fait d’avoir été comme « laissé derrière ». C’est quelque chose de très lourd pour lui. Patchanga me dit qu’il va lui falloir du temps pour digérer et évacuer tout ça.

Patchanga me dit que sa vie lui plaît et qu’il n’aimerait rien changer. Tout va bien !

A priori il aime manger les carottes. Par contre il me montre des feuilles blanchâtres. On dirait des endives… il mange des endives ?! Ou vous lui en avez proposé une fois et il n’a pas aimé ?

Sarah se met à rire en me disant qu’elle reçoit le message. En fait, Patchanga ADORE les endives. Ça fait un moment qu’elle ne lui en a pas acheté parce que, n’aimant pas trop cela elle-même, elle n’en prend jamais à la maison. Mais elle promet de remédier à cela

Lorsque je lui demande s’il a envie de quelque chose en particulier, il se montre dans un manège/une carrière en train de faire un beau galop régulier. Je vois un mouvement très linéaire dans le rythme, une belle esthétique et, chaque fois qu’il impacte le sol, c’est très ancré, j’entends un son lourd, assez rond, Sarah sur son dos. J’ai l’impression que c’est le type de travail que l’on retrouve en dressage. Il semble apprécier ce type de travail régulièrement avec Sarah. Je ne vois pas de saut en revanche. Il me dit qu’il n’est pas un cheval de CSO à proprement parler. Il en a fait à une époque, mais cela ne correspond pas à la majeure partie de sa vie. Il avoue que ce n’est pas sa tasse de thé de toute façon. Lui, ce qu’il aime, c’est la relation à l’autre et ce que l’on peut tisser de fort et de vrai avec son « bipède ».

Sarah me dit qu’elle ne fait plus du tout de saut avec lui par choix personnel, mais qu’elle envisage de débuter le dressage. Elle sait qu’il apprécie cette spécialité, mais ne pensait pas qu’il était si demandeur. À présent, rien n’est plus clair pour elle : elle va s’y remettre.

Il apprécie de façon générale les autres chevaux. Par contre, n’y aurait-il pas actuellement, ou n’y aurait-il pas eu par le passé un poney de robe claire avec lequel il se chamaillait de temps en temps, mais jamais de façon bien méchante (d’ailleurs j’entends la phrase « ma petite puce »… peut-être la façon dont il le considère/le considérait ?) Je ressens comme une chamaillerie mais de type jeu

Sarah me confirme que dans le club où se trouvait Patchanga jusqu’à il y a peu (elle a changé de région), il y avait un poney Shetland de couleur crème aux yeux bleus avec lequel Patchanga adorait passait du temps et jouer. Il doit lui manquer…

Il voudrait dire à Sarah de rester telle qu’elle est. Il dit qu’elle est vraiment une belle personne. Il apprécie vraiment le fait qu’elle soit « cash », sans détour. Et il chérit ce grand cœur qu’elle a.

Il me dit ne jamais avoir été maltraité. Il me fait un condensé en images de sa vie et je ressens globalement une grande sérénité. Patchanga est très serein par rapport à tout ce qu’il a pu vivre ou expérimenter dans sa vie (en début de communication il y avait notamment une information selon laquelle le sevrage avait été vraiment fait dans les règles – pas de manque particulier de sa mère).

Les questions posées par Sarah par la suite :

Est-ce que l’écurie lui convient ?

Il me dit que ça va. Il est bien là où il est. Il est clair que les autres chevaux là où il était avant lui manquent un peu (et il me refait voir ce poney clair. Était-ce un poney là-bas qu’il côtoyait régulièrement ? Dans son paddock ou celui d’à côté ?)
Il se montre en tout cas assez serein. Il n’est pas en mode déprimé par rapport à ce changement ou les chevaux qu’il ne voit plus. Il semble aller globalement bien.

Sarah voudrait qu’il soit plus « calme » en balade comme avant, moins dans la précipitation, qu’il apprécie le moment

Il me répond que c’est Sarah qui n’est pas dans l’appréciation du moment présent… (du coup je repense à ce que j’ai reçu en début de communication avec le téléphone portable…) Il me fait passer le message qu’il trépigne par résonnance avec Sarah. Il est « sa continuité ». Il me dit que Sarah doit baisser en pression, qu’en ce moment elle fait trop de choses à la fois, qu’elle est tendue et fatiguée… il ressent l’énergie de Sarah comme électrique. Ils sont tous deux tellement liés que, de fait, il ressent la même chose et réagit de la même manière.

Sarah comprend mieux ce qui se passe. Elle confirme qu’elle est fatiguée, qu’elle tente de gérer beaucoup de soucis, qu’elle et son compagnon n’ont pas trop l’occasion de faire garder le petit, c’est compliqué… elle est donc en mode stress. Elle va tâcher de relâcher la pression.

[…]

Le message que Sarah veut transmettre à Patchanga : Lui dire que même s’il la rend folle elle l’aime « son lardon »

Il veut lui faire comprendre (encore une fois) qu’elle est tellement agitée à essayer d’être au niveau qu’elle attend (et elle n’est jamais contente du niveau atteint, selon lui – ceci dit toujours de façon gentille, sans aucun jugement, mais pour amener Sarah à réfléchir à la question) qu’en fait le tourbillon qu’elle initie se transmet… à lui.

Il faut faire redescendre la pression Sarah !

Christelle TRAUTMANN – AMINALL

 

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