On me pose souvent la question quant au fait de savoir si les animaux en savent plus long que nous sur le moment de leur départ.
Je reste persuadée que c’est le cas.

Je me souviens de ma grand-mère maternelle qui nous disait, peu de temps avant de s’en aller, percevoir une forme blanche, présence masculine (l’un de ses deux maris), chaque nuit au pied de son lit.

Ou, plus récemment, en ce triste mois de novembre, lorsque j’ai accompagné ma tendre Maman vers son dernier souffle, et qu’entre deux moments de coma elle est brièvement revenue vers nous pour nous dire “ça y est, j’ai trouvé un passage…

Peut-être que nous, humains, lorsque nous sommes prêts à nous envoler, réalisons-nous qu’il est temps de nous reconnecter à notre essence… mais eu égard à certains échanges que j’ai pu avoir avec des animaux, je me suis aperçue qu’ils sont beaucoup plus précis. Et plus sereins aussi.

Je me souviens de cette jument, Stella, pour laquelle sa gardienne m’avait demandé de faire une communication car elle pensait qu’un nouvel hiver allait être difficile pour elle (lorsque le froid empirait, Stella montrait qu’elle souffrait passablement du dos). Elle se demandait alors s’il lui fallait prendre la lourde décision : la faire s’endormir.
Je venais de perdre mon chat guide et j’étais dévastée. Pas trop le cœur à entamer une discussion avec une jument pour aborder son départ à venir. Vous comprendrez…
Mais c’est finalement elle qui est venue à moi : je lisais tout tranquillement dans mon lit lorsque j’ai senti une présence. De fil en aiguille, je me suis rendue compte que c’était Stella qui était venue me parler. Pour résumer, elle savait qu’elle était en fin de vie et restait très sereine quant à l’idée de s’en aller bientôt.
Elle m’a expliqué qu’elle allait partir de sa belle mort, au champ, la nuit, et qu’elle n’allait pas souffrir.
Elle me donnait tellement de détails, si précis, que je lui ai demandé de m’en dire davantage.
Elle m’a montré ces fleurs des champs qui semblaient danser dans les hautes herbes avec la petite brise estivale du Jura suisse. Juillet ? Août ? C’est Juillet qui semblait ressortir.

Fin juillet, sa gardienne a juste eu la force de me faire un sms pour m’annoncer le départ de Stella : elle était effectivement partie de sa belle mort, au champ, la nuit, au moment annoncé.

Les animaux sont restés tellement connectés avec la terre, tellement ancrés, qu’ils sont, selon moi, au fait de tout ce qui peut se passer de leur vivant.

Et tout reste si naturel que vie et mort s’entremêlent, dans la plus grande normalité.

Encore un bel enseignement du peuple animal.

Et vous ? Que pensez-vous ?

Christelle TRAUTMANN – AMINALL

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